La dépression saisonnière

Le temps est gris, la luminosité diminue, les feuilles tombent, on mange des pommes, nous sommes bel et bien en automne! Le mois de novembre arrive dans quelques jours et tu en as peut-être déjà ras le bol de l’automne. La dépression saisonnière, ou le trouble affectif saisonnier, touche beaucoup de Québécois et Québécoises, à différents niveaux. Passant de « envie de manger quotidiennement une tarte complète », à « j’ai envie d’hiberner », pour terminer par « j’ai des pensées suicidaires ».

On ne s’éternisera pas, mais voici quelques éléments qui peuvent expliquer, en partie, pour quelles raisons le mois de novembre est le pire mois de l’année pour plusieurs personnes :

  1. C’est un mois terne

On s’explique : il n’y a plus de feuilles dans les arbres, il y a rarement de la neige, les couleurs sont ternes, les journées raccourcissent et les activités extérieures sont vraiment rares. Il n’y a rien qui le rend super intéressant.

  1. L’arrivée du temps des Fêtes

Pour certaines personnes, c’est trop tôt pour même y penser, mais pour d’autres Noël approche! Beaucoup de stress accompagne cette période de l’année : party de Noël, dépenses pour les cadeaux, pour les vêtements « chics », pour la nourriture, pour l’alcool, pour les déplacements, la planification des événements, la fin d’année au travail. Cela en fait beaucoup et rendu à la fin novembre, les réserves d’énergie sont parfois basses. Il ne faut pas oublier que le temps des Fêtes, même s’il est souvent illustré comme un moment de joie et d’amour, ce n’est pas toujours le cas, surtout pour les personnes seules.

  1. Le manque de congés fériés

Les congés nous permettent de nous reposer, d’accomplir ce que nous n’avons pas le temps de faire dans notre semaine standard et de faire des activités. Au mois de novembre, il n’y a aucun congé férié et ça se ressent. Il n’est pas toujours possible de prendre des congés personnels, donc cela fait un long mois pendant lequel il peut être difficile de prendre soin de soi.

Bon fini le négatif, on passe au positif! On n’a pas écrit un article de blogue pour t’encourager à te rouler en boule dans une couverture jusqu’à ce que les beaux jours reviennent. Oh que non! Par contre, prendre conscience que l’automne peut affecter ton moral est une bonne première étape.

Deuxième étape. Savoir quoi faire. Maintenant que l’on accepte que l’automne apporte ses défis, on fait quoi pour le gérer? Selon ton niveau de dépression saisonnière, tu peux essayer quelques trucs :

Niveau 1 :

Les journées grises te donnent envie de rester en pyjama et écouter des films en mangeant du chocolat et du pop-corn, mais tu as quand même de l’énergie pour aller au travail et accomplir des tâches.

Suggestions :

  • Aller marcher à l’extérieur
  • Laisser les rideaux et stores ouverts pour avoir le plus de lumière naturelle
  • Faire des activités en famille et avec des ami(e)s
  • Trouvez de nouveaux passe-temps qui t’occupent le cerveau (broderie, casse-tête, coloriage, peinture, lecture, tricot, etc.). Si tu ne sais pas trop ce que tu aimes, tu peux venir à La Ruche d’Art – L’Impact de l’art les mardis soir de 17 h à 19 h. C’est le moment idéal pour essayer différentes formes d’art, sans dépenser pour le matériel ni pour des cours.
  • Profiter du soleil le plus possible.
  • Se créer une routine. Même s’il est difficile de s’en créer une nouvelle, une routine c’est sécurisant et motivant. On ne te dit pas de faire tous les jours les mêmes choses, mais prévoir certaines actions pourrait être bénéfique.
  • Avoir un horaire de sommeil sain. Le sommeil joue un grand rôle dans notre santé physique et mentale. Mettre les écrans de côté au moins 30 minutes avant de dormir et essayer de garder la même heure de coucher et de réveil tous les jours sont deux actions à poser pour assurer un sommeil réparateur.

Niveau 2 :

Même les journées ensoleillées ne te donnent pas envie de sortir des couvertures. Ton moral est bas et tu es plus irritable, mais tu réussis quand même à aller au travail et à performer, malgré le manque de motivation.

En plus de tout faire ce qui est proposé au niveau 1, tu peux aussi :

  • Essayer la luminothérapie. Elle peut apporter le petit boost nécessaire pour déjouer la fatigue. Attention de bien lire les recommandations. Une trop grande exposition à la lumière peut entraîner des troubles du sommeil.
  • Parler avec ton pharmacien ou ta pharmacienne. Il y a peut-être des suppléments qui pourraient t’aider à surmonter les impacts de la dépression saisonnière, tout en respectant tes conditions de santé.
  • Essayer la méditation. On trouve plusieurs sessions gratuitement en ligne. Les applications de diffusion en continu, telles que Spotify et Apple Music, ont une grande variété de méditation guidée. YouTube a également des vidéos de méditation et de yoga.
  • Prendre des congés. Si ton milieu de travail te le permet, prends des congés pour prendre soin de toi. Profite de ces journées pour faire des choses qui te font du bien.

Niveau 3

Rien ne va plus! La météo affecte ton humeur, tes habitudes de vie et ta motivation. Tu as de la difficulté à aller travailler. Tu n’as plus d’énergie pour faire des activités et tu ne veux plus voir personne. Tout ce que tu veux faire c’est dormir, manger de la croustade aux pommes et encore dormir.

Tu peux essayer les différentes étapes suggérées au niveau 1 et 2, mais tu auras peut-être à :

  • Consulter ton médecin. Selon ta situation, il ou elle te proposera des solutions pour t’aider à mieux vivre cette période difficile.
  • Parler avec un ou une psychothérapeute ou un travailleur ou une travailleuse social(e). Le 811 offre l’option « Info-Social qui te permet de poser des questions, partager ta situation et être référé(e) à la bonne personne si ta situation le nécessite.

Autres ressources :
https://www.ordrepsy.qc.ca/
https://www.otstcfq.org/

Sache que la dépression saisonnière n’est pas synonyme de lâcheté ou d’une mauvaise gestion de soi. Elle est, entre autres, un désordre hormonal pour lequel il faut trouver des pistes de solution. Si ça t’affecte et que ça t’amène à te poser des questions sur ton emploi ou tes études, n’hésite pas à nous contacter pour en discuter.

 

 

 

 

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